La lutte biologique représente une approche essentielle et durable dans la gestion des ravageurs et des maladies du cacaoyer, sans arbre fruitier crucial pour une production de chocolat. Cela implique l’utilisation d’ennemis naturels, de pratiques agroécologiques et des méthodes culturales pour limiter les dégâts. Les approches comprennent l’élimination des cabosses infectées, l’enveloppement des gousses pour les protéger. Mais aussi l’introduction de prédateurs comme le fourmis, l’utilisation d’extraits de plante comme le neem, et l’aménagement de l’agroforestie pour favoriser les habitats des ennemis naturels et améliorer la santé des sols[1].
En raison de l’augmentation des menaces phytosanitaires, la méthode de lutte chimique ne suffit plus et cause des problèmes environnementaux. Ainsi la lutte biologique s’appuie sur l’utilisation d’organismes vivants, tels que des prédateurs naturels, des parasitoïdes et des agents pathogènes spécifiques, pour contrôler les populations nuisibles. Cette méthode ne réduit pas seulement la dépendance aux pesticides mais aussi la santé de la biodiversité.
I. La lutte biologique: Pratiques culturales et hygiéniques
1. Nettoyage des plantations
Le nettoyage des plantations est une pratique essentielle pour lutter contre les maladies du cacaoyer, un arbre fruitier prisé pour ses fruits. Cette méthode consiste à éliminer les débris végétaux, les feuilles mortes, ramassage des cabosses pourries ou présentant un début de pourriture élimine les spores, les agents de multiplication de la pourriture. Ces cabosses seront rassemblées sur une place en un tas, qui sera désinfecté aves une solution de cuivre à 5%, détruit par le feu ou enterré.
Tout transport de cabosses pourries risquent de transmettre la maladie là ou elle n’existe pas encore[2]. En maintenant un environnement propre, on réduit les sources de contamination et on favorise une meilleure circulation de l’air. Ce qui limite l’humidité propice au développement des maladies. De plus, le nettoyage régulier permet d’observer plus facilement les signes de maladies ou ravageurs, facilitant ainsi leur détection précoce et leur contrôle. En intégrant cette pratique dans la gestion des plantations, les producteurs peuvent améliorer la santé des arbres et optimiser la production des fruits.
2. Gestion de la taille et élagage
Cette méthode consiste à éliminer certaines branches de cacaoyers mortes et des arbres d’ombrage par l’élagage et la régulation adéquate de la hauteur des cacaoyers permettant à la lumière de pénétrer jusqu’au centre de l’arbre et augmentent la circulation de l’air. Ces deux éléments rendent les conditions défavorables à la pourriture brune cabosse. Cette perspective d’élimination d’arbres d’ombrages au cycle de vie plus court que celui du cacao à la fin de leur cycle de vie est une mesure importante[3]. En taillant régulièrement, on encourage également la formation de nouvelles pousses et la production de fleurs, ce qui augmente le rendement. De plus, une taille appropriée permet de maintenir une hauteur de cacaoyer accessible pour la récolte, facilitant ainsi le travail des producteurs. En intégrant cette méthode, les agriculteurs améliorent la durabilité et la rentabilité.
3. Enveloppement des gousses: contre les prédateurs et parasitoïdes
La technique d’enveloppement des gousses de cacao est un processus essentiel dans la production du chocolat ou les gousses, contenant les précieuses fèves de cacao. Cette technique consiste à emballer les cabosses dans des sacs en plastique pendant leur maturation empêche l’insecte d’atteindre les cabosses. Les manchons doivent être appliqués lorsque les cabosses mesurent 8 à 10cm de long. Les populations de faveurs peuvent être maitrisées par les fourmis noires et les fourmis tisserandes. La lutte chimique est souvent économiquement irréalisable en raison du prix élevé des pesticides par rapport au faible prix du cacao. Mais, lorsqu’ils sont disponibles, de petites quantités de pyrethroides de contact ou de carbamate appliquées sur la face inferieur des feuilles de cacao peuvent maintenir les foreurs en dessous d’un niveau économiquement dommageable[4].
Egalement disponible: Impacts du changement climatique sur la production cacaoyère en Afrique de l’Ouest
II. Agents biologiques de lutte
1. Champignons entomopathogènes
L’ utilisation des champignons qui parasitent les insectes ravageurs tels que beauvenia bassiana et metarhizium anisopliae, représentent une solution biologique prometteuse pour la gestion des ravageurs dans les plantations de cacao. En s’attaquant spécifiquement aux insectes nuisibles comme les larves de la pyrale du cacao, ces champignons infectent et tuent leurs hôtes, réduisant ainsi la nécessite d’utiliser des pesticides chimiques nocifs pour l’environnement. Cette approche favorise non seulement une agriculture plus durable, mais elle contribue également à la préservation de la biodiversité et à l’amélioration de la santé des sols. Comme dans le cas le sahlbergella sigularis haglund qui est une méthode biologique de lutte efficace[5].
En intégrant ces agents biologiques dans les pratiques culturales, les producteurs renforcent la résilience de leurs cultures face aux défis poses par le changement climatique et les pressions environnementales. De plus, l’utilisation de champignons entomopathogènes s’inscrit dans un cadre plus large de pratiques agroécologiques, permettant aux agriculteurs de diversifier leurs revenus tout en protégeant les écosystèmes locaux.
2. Pesticides et insecticides d’origine végétale et biologique
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Les insecticides biologique comme le Pyrethrum
L’efficacité du pyréthrum sur les ravageurs du cacaoyer s’injecte en trois dose (0,75L/Ha, 1 L/HHa et 1,5 L/Ha) de cet insecticide biologique ont été utilisées contre la dose recommandée de la Boradyne ( produit de référence). Les résultats obtenus après 5h, 24h et 48h de traitement montrent que la demi dose et la simple dose (1 /Ha) du Pyréthrum sont insuffisantes pour réduire les populations de ravageurs du cacaoyer après un délai de 48h. Par contre la double dose a permis d’avoir des mortalités d’insectes similaires à celles de la Boradyne. Par ailleurs la double dose est statistiquement les mêmes niveaux d’efficacités sur les nuisibles et les autres insectes que produit de références après le délai de 48h. A cet effet le pyrethrum peut donc être utilisé à la dose de 1,5L/Ha au même titre que la Boradyne pour le contrôle des ravageurs du cacaoyer[6].
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L’utilisation des pesticides d’origine végétale
L’utilisation des pesticides d’origine végétale en cacaoculture comme: L’huile de neem. Cet huile est extraite du margousier; elle est largement utilisée en cacaoculture pour ses propriétés insecticides contre divers ravageurs. Le pyrethrine ( autre pesticide botanique courant, efficace contre les insectes nuisibles). Et les biofabriques qui sont des unités artisanales de production de bio-instants, permettant aux cacaoculteurs de fabriquer des produits agroécologiques à partir de matières organiques et minéraux, rendant les traitements naturels plus accessibles. Ils vise à protéger les plantations des ravageurs et maladies, en utilisant des produits naturels comme un extrait de margousier connu pour ses propriétés insecticides. Ces alternatives écologiques s’inscrivent dans une démarche de production durable, par opposition aux pesticides de synthèse. Ils peuvent par ailleurs être fabriquées localement par les cacaoculteurs dans des biofabrique pour une meilleure accessibilité et durabilité[7].
III. L’agroforestie
1. Plantation d’arbres d’ombres
La plantation d’arbres d’ombre est cruciale pour les cacaoyers car elle leur procure l’ombre et la protection nécessaires contre la lumière excessive et les intempéries. Créant un microclimat idéal dans les tropiques. Les arbres d’ombrage améliorent la fertilité des sols à sa matière organique qu’ils déposent et luttent contre le stress hydrique. Ce qui est essentiel pour la suivie et la productivité du cacao. Il est recommandé d’associer des arbres de l’agroforestie aux cacaoyers, tels que des bananiers pour un ombrage provisoire, ou de grands arbres comme le djansan et l’Albizia pour un ombrage plus permanent[8].
2. Amélioration des sols
L’agroforestie joue un rôle crucial dans l’amélioration des sols en intégrant des arbres et des cultures agricoles. Cette pratique favorise la biodiversité, réduit l’érosion et améliore la structure du sol grâce à l’enrichissement en matière organique. Tandis que les racines des arbres aident à stabiliser le sol. Alors que leur feuillage fournit de l’ombre , ce qui peut réduire l’évaporation de l’eau et maintenir l’humidité du sol.
IV. Lutte intégrée et préventive
Pour assurer une bonne hygiène des pépinières, il faut[9]: Utiliser uniquement les semences issues des champs semenciers certifiés de le SODECAO surtout respecter un délai de 72h maximum entre la récolte et l’ensemencement. Sélectionner les sols de drainage naturel, adaptes à la culture du cacao. Désinfecter le terreau avant de l’utiliser en pépinière, établir les pépinières dans un sol exempt de ravageurs. Recouvrir le sol avec du paillis, amender la terre avec un compost ou un engrais organique. Inspecter régulièrement les champs pour surveillance et le développement des plantes. Suivre l’évolution afin de détecter rapidement l’apparition ou signe des ravageurs, maladies et adventices. Maintenir les champs propres afin de se débarrasser des vecteurs de la propagation des maladies. Éviter l’application systématique et régulière de pesticides.
Mise en œuvre. Adopter une stratégie sur la prévention des parasites et des populations auxiliaires.
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Références
[1]https://plantvillage.psu.edu/topics/cocoa-cacao/infos#Sleeving pods in plastic bags,high price of pesticides compared
[2]https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/2023-12/15623.pdf
[4]https://plantvillage.psu.edu/topics/cocoa-cacao/infos# pods in plastic bags,high price of pesticides compared
[5]https://cgspace.cgiar.org/items/07764cce-4312-4937-a6ea-0d8a194d69b0#Utilisation des champignons entomopathogenes et,agresseur du cacaoyer au Cameroun
[8]https://www.quae.com/articles/128/la-culture-du-cacaoyer#La forêt protectrice Pour de tout jeunes cacaoyers,veille et protège ses enfants.
[9]https://sodecao.cm/lutte-integree/
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