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L’évaluation de la contamination des fèves de cacao par les métaux lourds est devenue une préoccupation majeure dans l’industrie du chocolat. Ceci en raison des risques potentiels pour la santé humaine et de l’impact sur la qualité des produits dérivés. Les fèves peuvent être contaminée par les matériaux lourds tels que le plomb, le cadmium et le mercure provenant de divers sources. Notamment dans la pollution environnementale, l’utilisation des fertilisants et des pesticides, ainsi que des pratiques agricoles inadéquates.

La présence de ces contaminants dans les fèves de cacao peut non seulement altérer les caractéristiques organoleptiques du chocolat, mais aussi poser des dangers significatifs pour la santé des consommateurs. Ainsi, il est essentiel de mettre en place des méthodes d’évaluation rigoureuses et des protocoles de contrôle qualité afin de surveiller et de réduire les niveaux de contamination par les métaux lourds, garantissant ainsi la sécurité alimentaire et la confiance des consommateurs dans les produits chocolatés.

 

I. Les sources de contamination

1. Sols pollués

Les sols pollués constituent une menace sérieuse pour l’environnement et la santé humaine, résultant souvent d’activités industrielles, agricoles et urbaines. Cette pollution peut provenir de divers contaminants, notamment des métaux lourds, des produits chimiques agricoles, des hydrocarbures et des déchets industriels. Dans les zones agricoles, l’utilisation excessive de pesticides et d’engrais chimiques peut entraîner une accumulation de substances toxiques dans le sol, compromettant sa qualité et sa fertilité.

Les sols pollués affectent non seulement la croissance des plantes, mais peuvent également contaminer les cultures, y compris le cacao, par l’absorption de ces polluants. Cela pose des risques pour la santé des consommateurs et peut entraîner des pertes économiques pour les agriculteurs. De plus, la dégradation des sols pollués peut avoir des répercussions sur la biodiversité, en perturbant les écosystèmes et en réduisant la capacité du sol à soutenir la vie.

Le chocolat, fabriqué à partir des graines du cacaoyer, peut être contaminé au cadmium et au plomb par la pollution des sols. Non seulement pendant la croissance des cultures, mais aussi pendant la récolte et la transformation[1]. Ainsi, la réhabilitation des sols pollués est essentielle pour restaurer leur santé, protéger la chaîne alimentaire et assurer un avenir durable pour l’agriculture.

 

2. Les régions de productions

Certaines régions, comme certaines zones d’Amérique latine, ont des sols naturellement plus riches en cadmium, ce qui entraîne une contamination accrue des fèves. En outre la présence encore plus forte du cadmium dans le chocolat bio qui suggère de privilégier les tablettes bio « dont les fèves ne sont pas importées d’Amérique latine ». Car le cadmium est très présent naturellement dans certaines zones de production de cette région.

Selon l’association de consommateurs, deux carrés de chocolat noir bio, dont le cacao vient d’Amérique latine, apporteraient entre 6 % et 35 % du seuil de risque fixé pour un adulte. Le même chocolat fabriqué avec des fèves provenant d’Afrique en apportait quatre fois moins, selon les tests de l’UFC-Que Choisir[2].

Les tests réalisées par UFC en 2021 sur des tablettes de chocolat noir confirment leur contamination généralisée, dans des proportions qui variaient de 1 à 20  les teneurs mesurées allaient de 0,022 à 0,458 mg de cadmium par kg de chocolat. Les références bios ou provenant d’Amérique latine affichaient les plus mauvais résultats tout en respectant les normes[3].

 

3. Méthode de culture

L’étude de 2020 de la FDA mentionnait que des projets pilotes à Trinité-et-Tobago ont réussi à réduire la quantité de cadmium dans le cacao en augmentant le pH des sols avec de la chaux (les rendant moins acides), parce que le cadmium est moins bien absorbé par les cacaoyers au-delà d’un pH de 6. Ces meme projets de pilote ont ete melenge aux charbon de bois au sols, car celui ci se lie au cadmium, le rendant indisponible pour les sols.

En outre le projet pilote, au Pérou, a montré que réduire l’utilisation d’engrais chimiques dans les plantations de cacaoyers permettait de réduire le taux de cadmium dans le cacao. De nombreux raisons l’expliquent : les engrais contiennent du cadmium et ils rendent les sols plus acides. Avec moins d’engrais, les cacaoyers poussent moins vite, ce qui diminue l’absorption du cadmium en même temps que celle d’autres nutriments[4].

L’utilisation des pratiques agricoles tels que de fertilisants chimiques, les pesticides et d’irrigation est crucial dans la gestion de la contamination par les métaux lourds et peuvent influencer la concentration des contaminants dans le sol et les fèves. Par exemple, l’application excessive de fertilisants minéraux peut entraîner une accumulation de métaux dans le sol, qui peut ensuite être absorbée par les racines des plants de cacao.

De plus, la qualité de l’eau utilisée pour l’irrigation est également déterminante ; l’eau polluée par des activités industrielles ou des décharges peut introduire des métaux lourds dans les cultures. L’adoption de méthodes de culture durables, telles que l’agriculture biologique, la rotation des cultures et la gestion intégrée des nuisibles, peut réduire le risque de contamination et améliorer la qualité des fèves.

Egalement disponible: Impacts du changement climatique sur la production cacaoyère en Afrique de l’Ouest

 

II. Evaluation des risques et limites règlementaires

1. Les normes européennes

Des organisations sanitaires française comme l’EFSA et l’Aneses ont fixés des limites maximales tolérables pour la consommation du cadmium. Ils ont retenu une dose maximale tolérable de 0,35 μg par kg de poids corporel et par jour pour les humains. Soit par exemple 10,5 μg par jour pour un enfant de 10 ans pesant 30 kg, et 26,25 μg pour un adulte de 75 kg. À raison d’une barre de chocolat par jour (soit environ 20 g), ce sont jusqu’à 9 μg de cadmium qui sont potentiellement ingurgités quotidiennement. Cette portion apporte 85 % de la dose maximale chez l’enfant, et le tiers chez l’adulte. Quant à la tablette entière, elle apporterait, au-delà de la crise de foie, entre trois et neuf fois la dose maximale ! Attention aussi aux goûters et petits-déjeuners des enfants, qui contiennent souvent des quantités non négligeables de chocolat[5].

 

2. Impact du cadmium sur le corps humain

Le cadmium est un métal lourd toxique qui peut avoir des effets néfastes remarquables sur la santé humaine, même à de faibles concentrations. Lorsqu’il est ingéré ou inhalé, le cadmium s’accumule dans les tissus corporels, en particulier dans les reins et les os, où il peut provoquer des dommages cellulaires et des dysfonctionnements. L’exposition chronique au cadmium est associée à divers problèmes de santé. Notamment des maladies rénales, des troubles respiratoires, une diminution de la densité osseuse, et un risque accru de cancer, précisément du poumon et de la prostate.

De plus, le cadmium peut interférer avec le métabolisme du calcium, entraînant des complications osseuses telles que l’ostéoporose. Les effets du cadmium peuvent également se manifester par des symptômes neurologiques. Tels que des troubles cognitifs et des problèmes de mémoire. En raison de sa persistance dans l’environnement et de sa capacité à s’accumuler dans la chaîne alimentaire, la surveillance de l’exposition au cadmium est essentielle pour protéger la santé publique.

 

III. Mesure d’atténuation

Plusieurs méthodes d’atténuation peuvent être mises en vigueurs pour lutter contre la contamination des métaux lourds comme par[6]:

• Ajustement du Ph du sol: L’ajout des chaux au sols augmente leur Ph, ce qui réduit l’absorption du cadmium par des cacaoyers.

• Utilisation des charbon de bois: Mélanger aux sols, le charbon de bois peut se lier au cadmium, le rendant moins disponible pour l’absorption par les plantes.

• Réductions des engrais chimiques: Diminuer l’utilisation de ces engrais peut réduire l’apport des cadmium dans les sols et donc dans les fèves.

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Références

[1]https://www.health.harvard.edu/heart-health/heavy-metals-found-in-popular-brands-of-dark-chocolate#=Chocolate%2C which is made from,also during harvesting and processing.

[2]https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/metaux-lourds-lufc-que-choisir-met-en-garde-les-consommateurs-de-chocolat-2182159#=Le chocolat bio n’est,l’UFC-Que Choisir.

[3]https://www.quechoisir.org/actualite-cadmium-dans-le-chocolat-une-contamination-bien-reelle-n167992/#:~Une teneur en cadmium parfois,quantités non négligeables de chocolat…

[4]https://www.lapresse.ca/actualites/sciences/2023-04-09/cadmium-et-plomb/des-metaux-lourds-dans-le-chocolat.php#:Les parades,que celle d’autres nutriments.

[5]https://www.quechoisir.org/actualite-cadmium-dans-le-chocolat-une-contamination-bien-reelle-n167992/#=Une teneur en cadmium parfois,quantités non négligeables de chocolat…

[6]https://www.lapresse.ca/actualites/sciences/2023-04-09/cadmium-et-plomb/des-metaux-lourds-dans-le-chocolat.php#=Les parades,que celle d’autres nutriments.7